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Culture Evènement

Ciné-concert vendredi 11 juillet

La Commission culture de Rémalard-en-Perche vous invite au voyage avec le spectacle musical Usage(s) du monde vendredi 11 juillet à 20h30 à l’Espace Octave Mirbeau.

Avec Usage(s) du monde, le musicien Yves Dormoy a voulu rendre hommage au poète-voyageur Nicolas Bouvier, auteur de L’usage du monde en 1963. Les collections des archives du film du CNC ont livré pour cela quelques trésors documentaires des expéditions du début du XXe siècle, scénographiés dans une invitation au voyage, visuel, musical et littéraire.

Si, comme dans le récit de Nicolas Bouvier, le voyage cinématographique se déroule d’ouest en est, de l’Europe vers l’Asie, le texte ne sert pas de commentaire aux images. Elles n’en ont pas besoin. Il s’agit plutôt de deux trajectoires parallèles qui se renvoient l’une à l’autre, parfois s’affrontent ou se contredisent, mais toujours montrent que « c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait« .

La pensée de Bouvier, sa manière d’appréhender le voyage, l’inconnu, le paysage, l’homme, éclaire la manière dont on voyageait trente ans avant lui, entre les deux guerres, à l’époque où les images ont été tournées.

La musique, enfin, a un rôle central. Elle construit une autre narration, parallèle à celles des archives documentaires et du texte. Elle n’est jamais illustrative ni anecdotique ; elle se refuse à tout exotisme ou orientalisme pour ne servir que la dramaturgie du voyage.

Affiche du ciné-concert Usage du monde

Synopsis : Le film commence sur l’étang de Berre, qui était dans les années 30 le centre de correspondance pour la Méditerranée des hydravions de la compagnie Air Orient. Y embarquent quatre passagers (!) pour Beyrouth ; le voyage se prolonge ensuite jusqu’au Yunnan par voies terrestres, aériennes ou ferroviaires. Les vues aériennes, dont celles de la côte d’Azur, puis des îles grecques, de l’Inde et de l’Extrême Orient filmées au début du 20ème siècle à très basse altitude, alternent avec des scènes de ville (Beyrouth, Damas) ou de désert, et en particulier une extraordinaire transhumance en Iran filmée en 1925 par les réalisateurs de King-kong.

La fin du voyage emprunte « La Voie française du Yunnan » filmée en 1939; le train qui traverse lentement le Tonkin, puis longe le fleuve Rouge jusqu’à Vie Tri. La micheline s’arrête à Lao Kai, ville frontière, face à Hékou, la ville chinoise. Le train, dans un paysage plus sauvage et escarpé, emprunte des ouvrages d’art imposants et des tunnels creusés dans le roc. La pente s’adoucit dans la riche vallée de Meng Zi jusqu’à la ville de Kaiyuan.
Films extraits de : Routes du Ciel, de Jacques Berr et Marcel Paulis, 1934 Au-dessus de la Côte d’Azur, 1928 Marseille Saigon, 1933 Visions d’Orient de Charles d’Espinay, 1945 Grass, de M. C. Cooper et E. B. Schoeddsack, 1925 La Voie française du Yunnan, de René Tomasset, 1939

Textes de Nicolas Bouvier
Narrateur : Christian Izard
Musique : Yves Dormoy (saxophone, clarinettes, machines), Antoine Berjeaut (trompette, claviers, machines), Andi Pupato (percussions)